SOS TOUT-PETITS
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PETIT LEXIQUE
• AMP ou PMA
" Assistance Médicale à la Procréation "
" Procréation Médicalement Assistée "
" Fécondation Artificielle ".
La PMA comprend plusieurs techniques :
• L’insémination artificielle
S’adresse à la stérilité masculine (azoospermie ou asthéno-hypospermie), autorisée en France depuis les années 70.
Elle consiste à utiliser le sperme d’un donneur, en général congelé et conservé par les Cecos, qui est introduit par le médecin dans les voies génitales féminines.
• La Fécondation In-Vitro, FIV ou Fivette
S’adresse à la stérilité féminine (obturation des trompes, cycles anovulatoires, anomalies de la glaire cervicale, etc.).
Elle consiste à recueillir par cœlioscopie, après stimulation hormonale, les ovules de la femme elle-même - ou celle d’une autre femme éventuellement s’il y a « don d’ovule»- et à féconder ces ovules au laboratoire avec le sperme du mari (FIV homologue), ou celui d’un donneur (FIV hétérologue).
• L’ICSI injection : intra-cytoplasmique du sperme
Répond à la stérilité masculine comme l’insémination artificielle, mais en utilisant le sperme du conjoint déficient.
La technique consiste à prélever par ponction directement dans le testicule des formes jeunes de spermatozoïdes : les spermatides, et à les introduire directement dans l’ovule à l’aide d’une micro-pipette en verre à travers la membrane pellucide de l’ovule.
Cette technique est grevée d’un taux élevé de malformations embryonnaires.
• Agence de Biomédecine
Créée par la loi bioéthique de 2004, elle encadre quatre activités : les greffes d’organes, la PMA, l’embryologie et la génétique.
Elle a la particularité de changer de direction très fréquemment. L’actuel directeur est Emmanuelle Prado-Bordeneuve qui vient de succéder à Corinne Camby.
• « Bébé-médicament »
Pratique autorisée par la loi bioéthique de 2004 qui consiste — en cas de maladie génétique grave dans une famille — à fabriquer par FIV et à sélectionner par DPI un embryon indemne de la maladie et de l’implanter dans l’utérus maternel.
On obtient ainsi un bébé HLA compatible, dont à la naissance on pourra recueillir le sang du cordon ombilical, et qui pourra au cours de sa vie donner son sang, sa moelle osseuse, voire ses organes pour soigner le, ou les, autres enfants atteints de cette maladie génétique.
• CECOS
Centre d’Etude et de Conservation du Sperme humain. Ce sont les « banques de sperme» créées en France en 1973.
Actuellement les Cecos correspondent à l’implantation des CHU (Centres Hospitaliers Universitaires).
L’auto-conservation du sperme (en cas de traitement stérilisant) y est possible depuis 2000.
• Cellules Souches
Connues depuis moins de 20 ans, les cellules souches ont deux caractéristiques : prolifération et différenciation.
Elles ne cessent de proliférer- en petites quantités - de sorte qu’elles sont toujours disponibles. Elles se différencient, c’est à dire qu’elles sont capables de remplir une fonction physiologique précise.
Les cellules souches sont présentes dans tous les tissus de notre organisme, où elles sont chargées de l’entretien et de la réparation de nos organes.
Elles sont plus abondantes dans certains tissus, comme la moelle osseuse, le tissu adipeux, ou surtout le sang du cordon ombilical au moment de l’accouchement. Les cellules souches sont aussi les premières cellules de l’embryon.
On distingue ainsi, selon leur origine, les cellules souches adultes et les cellules souches embryonnaires. Ces dernières ont davantage de possibilités (on dit qu’elles sont totipotentes) que les cellules souches adultes.
Ce sont les premières cellules qui forment l’embryon de la première semaine de la vie (le blastocyte), elles possèdent un fort pouvoir de multiplication puisqu’elles vont former tous les organes du petit être débutant.
C’est pourquoi les chercheurs veulent les utiliser pour les traitements éventuels des maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson, le diabète, etc.
Mais cette « utilisation » des cellules souches embryonnaires se heurtent à deux grands obstacles :
• 1 : Elles sont cancérigènes, provoquant des cancers à cause de leur grand pouvoir de prolifération. Ce qui rend totalement illusoire leur utilisation dans le traitement des maladies dégénératives. Alors que les cellules souches qui, n’ont pas ce grave inconvénient, sont sans discussion la base des thérapies régénératrices de l’avenir.
• 2 : Leur prélèvement à 5 à 7 jours de la vie embryonnaire, pour constituer des lignées de tissus que l’on pourrait cultiver, entraîne systématiquement la mort de l’embryon, ce qui est totalement inacceptable
• CCNE
Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé.
Dit plus simplement « Comité d’Ethique », institué en 1983, il comprend 39 membres nommés par les politiques. 15 chercheurs, 19 choisis pour « leur compétence », 5 appartenant aux «principales familles philosophiques et spirituelles ».
• DPI
Diagnostic Pré Implantatoire. Conséquence directe de la FIV, son but est de rechercher - pour les éliminer- en explorant leur ADN, les embryons atteints d’anomalies génétiques.
Il se pratique au laboratoire trois jours après la fécondation, et consiste à prélever 1 cellule sur les 4 à 8 cellules de l’embryon.
A ce stade très précoce, où la multiplication cellulaire est lente, les cellules embryonnaires ne sont pas soudées mais juxtaposées les une auprès des autres, ce qui permet ce prélèvement sans déchirer l’embryon lui-même.
Ce sera impossible quelques jours plus tard. Le DPI est autorisé en France par la loi Bioéthique 2004, trois laboratoires sont autorisés à la pratiquer: Clamart, Strasbourg et Montpellier. A peu près 400 DPI sont réalisés par an.
• DPN
Diagnostic Pré Natal, pratiqué dans le premier semestre de la grossesse, à la recherche d’éventuelles anomalies du bébé. Il comprend plusieurs techniques :
• la radiographie et l’échographie (au 4ème mois) pour les anomalies morphologiques et physiologiques.
• l’amniocentèse après la 13ème semaine de grossesse, pour effectuer le caryotype à partir des cellules de peau du bébé et rechercher une anomalie chromosomique (essentiellement le dépistage de la trisomie 21, mais aussi le syndrome de Marfan, de Reth, de l’X fragile, de Turner, la maladie de KlineFelter, etc.). Elle consiste à prélever à l’aiguille du liquide amniotique — dans lequel flotte le bébé — qui contient des cellules cutanées de celui-ci. Le risque de fausse-couche est de 5%.
• la biopsie du chorion, la biopsie des villosités placentaires a 1e même objectif que l’amniocentèse, mais peut être pratiquée plus tôt (9éme semaine de grossesse). Le risque de fausse-couche secondaire est aussi plus élevé entre 7 et 10%.
• les tests sériques à partir du sang maternel, le plus connu étant le dosage des béta-HCG pour le dépistage de la trisomie 21.
Le « triplo-test » (dosage de l’alpha-fœto-protéine, de l’estriol non conjugué, de la gonadotrophine chorionique) n’est pas une méthode diagnostique mais un test de prévision, de probabilité.
Mais son caractère dénué de risque et sa facilité d’emploi (une simple prise de sang) vont rapidement assurer sa diffusion et supplanter les méthodes invasives.
D’autant que d’autres métabolites - indices d’anomalies chromosomiques ou géniques - sont connus et maintenant décelables. C’est un domaine en pleine évolution, ce qui bien sûr ne va pas rassurer les embryons de plus en plus menacés...
• Embryons Surnuméraires
Embryons fabriqués par FIV qui ne sont pas implantés. Ils sont congelés pour une période de cinq ans, date à laquelle la loi bioéthique de 1994 prescrit leur destruction.
Ils sont très prisés par les « chercheurs » qui veulent absolument pouvoir les utiliser pour «l’expérimentation ».
• HAS
Haute Autorité de Santé, nouveau « comité Théodule » comme notre époque actuelle en fabrique par centaines.
Cette nouvelle structure vient d’être mise en place par l’actuelle ministre de la santé dans le cadre de la réforme des institutions et de la loi HPST (Hôpital Patients Santé Territoire, juin 2009).
• IMG
Interruption Médicale de Grossesse, c’est « l’avortement thérapeutique » antérieur. Instituée par la loi bioéthique de 1994 cette disposition autorise l’avortement jusqu’à la naissance, en cas de malformation ou anomalie — en principe grave — du bébé.
• INSERM
Institut National de Santé et de la Recherche Médicale, établissement public à caractère scientifique créé en 1964. Il est actuellement dirigé par le professeur André Syrota.
• Mère Porteuse ou GPA : Grossesse Pour Autrui
Elle consiste à implanter dans l’utérus d’une personne étrangère au couple géniteur l’embryon conçu avec les gamètes de ce couple, en principe pour la durée de la grossesse.
Cette pratique est actuellement interdite en France, et ne sera pas autorisée par la prochaine loi bioéthique.
• Projet Parental
Expression doucereuse qui permet de nier la réalité, c’est-à-dire l’humanité de l’embryon, qu’il soit congelé ou non, en faisant croire que son existence dépend du regard plus ou moins bienveillant posé sur lui.
Les embryons congelés sont officiellement considérés « avec » - et alors ils pourront être implantés dans un utérus dans les cinq ans qui viennent - ; ou « sans », ce qui les voue inexorablement à la poubelle du laboratoire ou au scalpel de l’expérimentateur.
(Voir aussi embryons surnuméraire).
• Réduction Embryonnaire
Suppression in utero d’embryons qui se développent normalement après une FIV ou une insémination réussies, parce qu’ils sont jugés trop nombreux pour la poursuite de la grossesse.
• Stimulation Hormonale
C’est la phase initiale de la PMA qui consiste à provoquer plusieurs ovulations concomitantes, en utilisant des inducteurs de l’ovulation qui vont forcer l’ovaire à faire mûrir le plus grand nombre possible de follicules ovariens.
Ces inducteurs de l’ovulation sont administrés soit per os (Clomid par exemple), soit par injections, selon un calendrier précis.
L’élévation de la FSH provoque la maturation folliculaire, puis l’ovulation. La stimulation hormonale est contre-indiquée en cas d’insuffisance ovarienne primitive d’origine hypophysaire, de kystes ovariens, et même d’endométriose.
Elle expose aux grossesses multiples. Elle n’est pas moralement condamnable, mais elle n’est pas sans risques pour la femme.
Elle peut entraîner en effet un syndrome d’hypersensibilité ovarienne : douleurs pelviennes, prise de poids (++), œdème généralisé, augmentation de volume des ovaires.
• Tri Embryonnaire
Sélection des embryons après FIV avant implantation dans l’utérus, le plus souvent sur des critères morphologiques, (le « délit de sale gueule » !...).
Il existe officiellement 170 000 embryons congelés en France dans les frigos de la bioéthique qui excitent l’appétit des chercheurs sans boussoles, qui veulent pouvoir en disposer pour « faire avancer la science ».
Illusion d’une science coupée de la morale, de la loi naturelle, comme de la loi divine, qui aboutit à un cannibalisme — non pas tribal comme dans les sociétés primitives, en cela excusables — mais scientifiques, oublieux de 2 000 ans de christianisme.
La fécondation artificielle est une impasse :
80 à 90 % d’échecs 30 ans après la naissance de Louise Brown en 1978,
Risque accru de malformations chez les enfants issus de la PMA,
Risques multiples pour la mère de la stimulation hormonale,
Risque de cancérisation dans l’utilisation des cellules souches embryonnaires,
« Prix de revient » prohibitif des enfants ainsi conçus...
Elle n’a été possible que parce que l’avortement était légal, ses fruits seront toujours vénéneux.
Docteur Luc Perrel
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