SOS TOUT-PETITS

    EUTHANASIE


" ET UN GRAND PRODIGE PARUT DANS LE CIEL :
UNE FEMME REVÊTUE DU SOLEIL,
AYANT LA LUNE SOUS LES PIEDS "
APOCALYPSE XII

 

 


EUTHANASIE



PRÉAMBULE

- L'euthanasie consiste à faire mourir quelqu'un qu'on ne veut plus soigner.
- " Tes pères et mères honorera, afin de vivre longuement "
- Les arguments de "déchéance" ou de "douleurs insupportables" des partisans de l'euthanasie sont contraires à la vocation médicale comme au simple bon sens, car il y a toujours une autre solution.


DÉFINITION DE L'EUTHANASIE.

L'euthanasie est l'acte positif de donner la mort à un malade pour abréger sa vie sans le faire souffrir.

L'euthanasie est toujours active : l'acte de tuer volontairement, jamais une omission.

C'est pourquoi la distinction, parfois mise en avant, entre euthanasie active et passive n'a pas de raison d'être.

L'euthanasie est toujours une mort qui s'oppose à la mort naturelle.


POUR OU CONTRE ?

Les principaux arguments des partisans de l'euthanasie sont au nombre de trois : la douleur, la dignité face à la déchéance, l'acharnement thérapeutique.

- la douleur : est très souvent invoquée pour justifier l'euthanasie, la mort étant perçue et décrite comme toujours atroce et douloureuse.
En réalité la mort est rarement douloureuse, la maladie l'est beaucoup plus souvent.
Or actuellement, les médecins disposent de nombreux médicaments efficaces, rapides, et d'action prolongée (en général à base de morphine, mais pas seulement), qui leur permettent de soulager les douleurs dans à peu près tous les cas.
Les douleurs morales en fin de vie, posent un problème plus particulier, auquel la bonne réponse sera les soins palliatifs.

- la dignité et la déchéance : la déchéance est la conséquence du vieillissement physiologique, ou de maladies antérieures :
• état grabataire (impossibilité de quitter le lit) par paralysies diverses des membres, ou d'ordre rhumatologique, les amputations, etc.
• confusion mentale, perte de la raison et de la mémoire, dans la maladie d'Alzheimer ou la démence sénile, qui sont plus difficiles à accepter par l'entourage.

La dignité humaine n'est pas purement matérielle mais spirituelle, elle provient de l'appartenance de chaque individu à la grande famille des hommes, et pas seulement à l'espèce...
Le handicap, la maladie, la vieillesse modifie l'aspect extérieur de chacun, mais non sa réalité intrinsèque qui fait de chacun un être unique, doué d'un corps et d'une âme.
Le fait de nier la dimension surnaturelle de l'être humain, ne justifie pas pour autant de pouvoir disposer de la vie des autres, comme le réclament les partisans de l'ADMD (association pour mourir dans la dignité) qui veulent la légalisation de l'euthanasie.
En contradiction formelle avec la vocation médicale depuis les origines.

- l'acharnement thérapeutique : il a mauvaise presse à juste titre.
Mais c'est un argument en porte à faux. Dans l'esprit de beaucoup de gens c'est le malade "branché", avec des tuyaux dans tous les orifices, un malade mourant, que l'on ferait mieux de laisse mourir.
Il y a là une confusion avec les soins intensifs de la réanimation médicale, qui a sauvé bien des vies, quand les organes vitaux ont momentanément cessé de fonctionner.
Mais pour un malade incurable, qui va mourir de toute façon, ces soins là sont inutiles et déplacés, tout le monde est bien d'accord.
Le rôle des médecins est de soigner les malades, mais avec tact et mesure, car à quoi bon gagner 3 jours ou 1 mois sur la mort, qui fait partie de la loi naturelle à laquelle nous sommes tous soumis.

Mais il ne faudrait pas prendre pour de "l'acharnement thérapeutique", les soins ordinaires que sont l'eau et l'alimentation, nécessaires à la vie.
Même si cette eau doit être administrée en perfusion intraveineuse ou sous-cutanée, ou par sonde gastrique, chez un malade qui ne peut avaler des liquides.
L'alimentation est due à tout malade, quel qu'il soit, et jusqu'au bout.

En mai 2013, cette question est l'actualité judiciaire de l'hôpital de Reims, où la famille d'un grave handicapé, Vincent Lambert, a obtenu - par référé en justice contre l'avis du médecin hospitalier - la reprise de l'alimentation de ce dernier.


LES MOYENS DE L'EUTHANASIE.

Le cocktail lytique est le procédé le plus couramment utilisé dans les hôpitaux et les cliniques depuis des années pour les cancéreux au stade terminal.
Il consiste dans la formule LDP : Largactil (neuroleptique), Dolosal (opiacé), Phenergan (antiallergique possédant une action sédative), 3 ampoules de chaque dans un flacon de 1 litre de sérum glucosé, passé en perfusion intraveineuse.
On double la dose toutes les 6 heures. Le malade tombe rapidement dans un coma paisible, la mort survient en général dans les 48 heures.
Les calmants ou les anesthésiques à dose massive, dont le résultat est identique, sont rarement utilisés car plus visibles et moins « sûrs » (il faut répéter les injections).
La suppression de l'eau et l’alimentation en particulier chez les grands vieillards, les cancéreux ou les malades neurologiques semi-comateux.
Ces malades meurent de soif... comme ce fut le cas de Terry Schiavo en Italie et de Hervé Pierra en France en 2006
Le chlorure de Potassium intraveineux. La piqûre qui fait « couic !», ce fut le procédé finalement utilisé par le docteur Chaussoy dans le cas de Vincent Humbert.
Le ClK intraveineux a une action très rapide, provoquant l’arrêt du cœur en diastole.

La sédation palliative, présentée actuellement comme la nouvelle technique de la mort douce et "éthique", n'est que la remise au goût du jour - sous un nouveau nom - du vieux cocktail lytique bien connu.


CAUSES DE L'EUTHANASIE.

L'euthanasie est la suite logique de la légalisation de l’avortement dans une conception purement matérialiste de l'organisation sociale. L'avortement légalisé a eu trois conséquences:

1) l’affaiblissement voire la perte du sens de la vie humaine, et du sens de la souffrance.
La déchristianisation croissante, la fin de la croyance en une vie future, fondement de l’espérance chrétienne, sont responsables d'une méconnaissance de la réalité de la nature humaine qui affecte les comportements.

2) la chute démographie.
La dénatalité entraînée par la contraception et l’avortement est redoutable car ses conséquences sont irréversibles à long terme. Nous en sommes à la deuxième génération qui ne renouvelle pas sa population.

3) le primat de l'économie.
La législation de la plupart des pays d'Europe ne cesse d'asphyxier la famille.
L'augmentation de la longévité – due au progrès médical - dans les pays riches entraîne un déséquilibre qui sera insupportable pour les jeunes générations : les retraites ne seront pas payées, les vieux ne seront plus soignés, tout simplement parce que cela va coûter trop cher.
Aux deux bouts de la chaîne, l'enfant comme le vieillard deviennent indésirables. Dans une optique purement matérialiste, qui est celle de l’état laïc, l’euthanasie devient une nécessité économique.

La raison du plus fort, ou celle du plus riche, est-elle vraiment le fondement de la société humaine ? N'y a-t-il pas d'autres motivations que l'économie pour organiser le sort des hommes ?


LA LEGISLATION : FIN DE VIE OU EUTHANASIE ?

La vie humaine débute à la fécondation et se termine à la mort naturelle.
En 1966 le dictionnaire Larousse précise que l’euthanasie « est considérée comme homicide dans la plupart des législations ».
Depuis il y eut la légalisation de l’avortement à peu près dans tous les pays du monde.
Avec la mondialisation des échanges, mais aussi des idées, nous assistons à la montée en puissance de ce que le pape Jean-Paul II appelle « la culture de mort ».


- LA LEGISLATION EN EUROPE :

Dans trois pays européens l'euthanasie est déjà légalisée : 2001 les Pays Bas, 2002 la Belgique, 2009 le Luxembourg.

Les dérives ne se sont pas fait attendre :

- augmentation exponentielle du nombre des cas déclarés.
Ainsi en Belgique : 235 cas en 2003, 829 en 2009.
Aux Pays Bas : 1800 en 2003, 3130 en 2010.
- assimilation du suicide assisté à l'euthanasie, alors que ce n'est pas la même chose.
- élimination des handicapés, surtout mentaux, et principalement les enfants.
- couplage chirurgical euthanasie/prélèvement d'organes (Belgique).
- vulgarisation en Hollande de la "sédation palliative".
- création également en Hollande des "ambulances de la mort" qui, sur simple appel téléphonique, viennent chercher les candidats pour les transporter gratuitement dans les "cliniques de la mort".

En Suisse, le suicide assisté, qui est autorisé, fait la fortune de certaines cliniques, comme jadis l'avortement.

En France le suicide, même manqué n'est pas poursuivi. Mais l'assistance au suicide est assimilée au meurtre, bien que non poursuivi comme l'a prouvé par exemple l'affaire Chantal Sébire, en 2008.


- LA LEGISLMATION EN FRANCE :

La légalisation de l'euthanasie en France peut passer pour avoir été évitée en 2005 avec la loi Léonetti, qui eut le grand avantage, de prendre trois grandes décisions :

- l'interdiction de l'acharnement thérapeutique, sur laquelle tout le monde est bien d'accord.

- la possibilité de rédiger des "directives anticipées" sur la fin de vie, avec la désignation d'une "personne de confiance".

Mais c'est une mesure ambiguë qui si elle peut être judicieuse, pose la question de la portée réelle des décisions d'un bien portant qui, une fois malade ou plus âgé, peut vouloir changer d'avis quand l'épreuve ou la maladie surviennent quelques années plus tard.

Que signifie réellement le "consentement éclairé", quand on ne sait rien de la maladie ?

- enfin et surtout l'organisation et le financement des soins palliatifs.

La loi Léonetti par contre a l'inconvénient d'assimiler à des soins médicaux qu'on pourrait interrompre, les soins ordinaires, l'administration de l'eau et de l'alimentation qui sont dus à tout malade, même en fin de vie, et même sous forme de perfusion.

C'est là où le rôle de la "personne de confiance" peut être important, à condition que le mourant ne se soit pas brouillé avec elle, depuis le moment de la rédaction des directives "anticipées"...


LES SOINS PALLIATIFS.

Ils sont la véritable alternative à l'euthanasie.

En eux-mêmes ils ne sont que des soins très ordinaires : assurer le confort des malades, prévenir les eschares (matelas, massages, etc.), calmer la douleur si elle existe, assurer une présence vigilante voire affectueuse, rassurer les mourants, pour leur procurer, autant que possible une fin paisible et même pieuse.

Il existe officiellement en 2011 dans les hôpitaux français : 1913 lits de soins palliatifs (232 en 2001).

C'est peu eu égard aux besoins, mais dans tous les hôpitaux les services dits de "suite de soins", pratiquent les soins palliatifs sans en avoir le titre.

120.000 patients ont bénéficié des soins palliatifs en 2009, dont 48% de cancéreux. En réalité, il est toujours possible de mourir dans son lit entouré des soins et de l'affection de sa famille... quand elle existe.




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